la saison scie cire Sie hatte es vergessen Sir l'assaisonnée

mercredi, janvier 31

Carnet de voyage






J'écrase dans mes doigts la poussière qui fait notre périmètre.
Au final les limites sont un trouble, halos de gloire, cercles dilués de la pierre qui se jette dans l'eau. Et nous on se jette avec la pierre, nous météore et nos épaves vives (particules d'herbe) : les graines de vie, le nuage de la météore.

                       - pause changement de musique-
"Bruit" - vrombrissement, c'est la mue permanente de notre peau crevassée. C'est le changement de dispersion de nos cratères en fonction des chocs et ralentis.

              °°des fresques ensoleillées sur le partage de nos visages°° ( la lune est belle dans tes yeux ce soir mon amour)
"Bruit" METEORE DIRECTION TERRE

        - Toujours plus profond, la friche humaine crispe nos mollets. Ici il ne fait pas droit et rouillé,
il ne fait même pas froid et mouillé. Il rayonne et aspire, l'univers. Je t'envie tu vis tu le vois respirer ce gentil monstre luisant. Toi, de plus en plus proche de plus en plus profond. (de l'essence)

               Et alors ? (on reprend) nos territoires en mouvance, leur trace.

J'aimerais vous dire que dans ce parcours, rien ne nous appartient. Dans tous les autres non plus , rien ne nous appartient
              sauf nos bijoux et nos pas.

mardi, janvier 30

tu as le coeur capricieux mais l'on se connaitra toujours
le mien chavire, sauf dans la souplesse des rivières

blabla

L’évolution arrange les choses, pas le temps j’ai compris. Et bien sûr j’ai compris, je suis plus enthousiaste maintenant, ça n’a aucun sens. Il doit être une heure du soir et bien sûr, demain à la même heure ça ne voudra rien dire. Il n’y a pas aucune raison de copier coller les jours. C’est incroyable comme je comprends avec plus de force ce que tu m’écrivais. Et la théorie que tu ne peux même pas voir du coin de l’œil, tu as raison. Il faut peut être la prendre doucement comme elle est et elle voudra nous faire évoluer, peut être que ça dépend de notre degrés d’ouverture. Mais personne ne peut l’avoir ou savoir. (par contre pas rectiligne ? pas circulaire ? pour toi ?) Il faut lui faire confiance à la nature (confiance et solitude). Elle ne meurt pas. Tu n’y penses pas les animaux les plantes aussi naissent vivent meurent. Mais peut être que les hommes comme la nature ne meurent pas.

soir

Sertie d'immeubles drôles,
de certificats de plaisance.


---------------------

Prêter les heures à la patience,
Bien sûr, tu ne ramasses pas les mondes
à mes pieds. J'aurais du éviter de montrer
ma peur. Est ce que tu as confiance ?

Est ce qu'on l'aura encor si on tremble trop
Tout vibrant tout doux notre amour, intenable.
(...)

Le sommeil
où tu te projettes. je trouve ça plus
merveilleux de parler de ça
j'ai envie d'avoir envie.

. . .

Viens, dis toi que c'est fou.
J'ai quelque chose à te raconter .
Et encore les choses passent comme cela en ce moment, et c'est vrai.
Je vais me faire résister
il n'y a rien de beau à partager de ça, Ce sont les instants
filles qui reviennent. Non c''est faux,
mais ça serait tellement plus simple de pouvoir
raconter ce qui n'existe pas. Alors tu attendras

mardi, janvier 23

Squelette de puissance

Partout pour projeter nos actions théoriques. A la course de l'univers, les chatons deviennent amok.
Nous les chatons écoeurés conscients, prêts à monter du doigt les hordes des félins hommes,
et les désordres des hommes fêlés. Ces anges heureux
Pour survoler la prison de risque et la barre haute, il lime jeune l'homme il est vrai.
Vraiment songe supérieur. Aller aller creuse râle trousse tout l'immonde
Désormais la pelotte surprise aura le geste connu, celui de la faim.

(griffe cueille surprend la terre incessante qui n'a pas de souffle, elle,
à reprendre.
l'humus pores
l'essence t'envahit, il manque l'éteind ciel
dans ta dernière bulle. Pour que tu sautes)

Reste donc, ne te laisse pas comme une chienne à l'amour...

- l'achat t'attends / et conversion commerciale
... pour sauver la conscience il faut beaucoup de patience.

)

et puis comme je souffre j'aime bien savoir que tu souffres aussi

dimanche, janvier 21

Attendu l'appel d'air pour vider mes souvenirs

c'est cette nuit les songes étaient pas correctes
hm j'ai endormie
p. en la massant
et à pas de mousse je suis sortie jusqu'à ma chambre où je n'ai pas pu dormir vite et j'ai du faire un cas d'abord, ensuite . j'ai du divaguer la lumière abandonnée dans la chambre
et du coup vers les heures de coup de vent
j'ai eu des saisons froides, en courant de la fenetre au lit que les paroies se brisent

partie

Un jour je me sentis si lasse d’aimer que je cessai tout à coup. Il n’y eut pas d’autre drame dans ma passion. Quand je vis avec quelle facilité se rompait ce lien funeste, je m’étonnai d’avoir cru si longtemps à son éternelle durée.
George Sand, Lélia, p 176

Vivre, est-ce agir
ou laisser agir ce qui est
et n'est pas
dans un être
où tout commence
par finir ?
Sylvie Fabre, Les yeux levés p 76

(petit scorpion encerclé avec Vénus en exil
amer petit tarot de la mort)
Elsa Morante, Aracoeli p 357

J’écoute résonner l’eau qui tombe dans mon rêve. Les paroles tombent comme l’eau je tombe. Je dessine dans mes yeux la forme de mes yeux, je nage dans mes eaux, je me dis mes silences. Toute la nuit j’attends que mon langage me configure. Et je pense au vent qui vient à moi, perdure en moi. Toute la nuit j’ai marché sous la pluie inconnue. À moi ils me donnèrent un silence plein de formes et de visions (tu dis). Et tu cours déchirée comme l’unique oiseau dans le vent.
Alejandra Pizarnik, Figures de l’absence , p 249

Suicide 13
Depuis le commencement de la chute, Ajax entend la couleur des roches, devine les teintes de la grève qui lui paraissent aussi certaines que le hurlement de la mer.
La mer hurle,
Cecile Ladjali, La Chapelle Ajax, p 144


Elle découvre la ville comme un fleuve sonore, comme si elle remontait la source d’un orage blanc.
Nadine Manzagol, Cryptogrammes, p 17

Je voudrais t’écrire une lettre
Dans laquelle il n’y aurait pas un mot.
Vera Pavlova, Poètes russes d'aujourd'hui, p 287

On a formé de moi deux images. Je suis une folle, une demi-folle, une excentrique […] J’ai les mœurs les plus dissolues ; une communiste racontait qu’à Rouen, dans ma jeunesse on m’avait vue danser nue sur des tonneaux ; j’ai pratiqué tous les vices avec assiduité, ma vie est un carnaval ; etc.
Simone de Beauvoir, La force des choses, p 674

Petite âme, âme tendre et flottante, compagne de mon corps, qui fut ton hôte, tu vas descendre dans ces lieux pâles, durs et nus, où tu devras renoncer aux jeux d’autrefois. Un instant encore, regardons ensemble les rives familières, les objets que sans doute nous ne reverrons jamais… Tâchons d’entrer dans la mort les yeux ouverts.
Marguerite Yourcenar, Mémoires d'Hadrien, p 316

Les feuilles mouillées, roussies, piétinées, accrochées les unes aux autres, se mélangeaient lentement à la terre.
Françoise Sagan, Aimez-vous Brahms, p 50

Temps de femmes sourdes
se flagellant le sexe au sel,
fêtant l’invention du savoir
à quoi ressemble la musique.
Les oreilles pleines de sable,
Au seuil du sifflement qu’elles ressentent
En accouchant les hommes.
Une aiguille coudra dans le vent
Des broderies qui passeront par le lieu du tonnerre.
Elles ne l’entendent pas, mais elles voient l’éclair.
Zoé Valdés, Una habanera à Paris, p 14

Te revoici hors de ta chambre, à prendre en sens inverse l'ascenseur, à enfiler les couloirs en direction de la chambre numéro tu ne sais plus combien. Il y a quelque chose d'assez réjouissant, il te semblait,
Anne F. Garréta, Pas un jour ?, p 58



L’angoisse est une femme muette qui crie dans un cauchemar.
Anaïs Nin, Les Miroirs dans le jardin, p 24



Cette fois, comme cela m’arrive presque toujours quand c’est allé un peu trop loin, j’ai eu l’impression « d’avoir touché le fond » - c’est une expression dont je me sers assez souvent, j’en ai ainsi un certain nombre, des points de repère comme en ont tous ceux qui errent comme moi, craintifs, dans la pénombre de ce qu’on nomme poétiquement « le paysage intérieur » - « j’ai touché le fond », cela m’apaise toujours un peu sur le moment, me force à me redresser, il me semble toujours, quand je me suis dit cela, que maintenant je repousse des deux pieds avec ce qui me reste de forces et remonte

Un portrait de moi... Je n'ai jamais fait de portrait dans aucun de mes livres. C'est faux, un portrait. On construit quelque chose autour d'une apparence, on résume la vie qui est immense, complexe, incernable. Tout ce qu'on dit sur nous presque toujours nous surprend, et, généralement, c'est faux parce qu'autre chose de tout à fait opposé apparaît qui est vrai aussi.

Nathalie Sarraute, Portrait d'un inconnu, p 26 (Mort à Paris, le mardi 19 octobre 1999, de Nathalie Sarraute, née à Ivanovo (Russie) le 18 juillet 1900.)

Conclure un pacte pour sceller une histoire d’amour, c’est une manière d’organiser le désastre, d’attribuer à chacun son rôle dans le naufrage à venir.
Linda lê, Les Evangiles du crime, p 41

samedi, janvier 20

. . .

Césure. Double diaphragme.
Musique pressante.
histoire d'air en courant.
Elle établi ses dires, cédilles, contre Pierre Céole.
Patrice et Clément, pas triste et Clémence

Alors eau, alors eau, alors eau.

Saisir, se vêtir, s'immoler = mouvement de la conscience humaine en trois temps.

Alors l'europe, Alors l'europe alors

Il faut contenir dans une logique toute l'énergie regroupée, affublée d'un lien
d'une logique, d'espace figé.

Raconter une histoire, dingue. Non pas raconter une histoire; saisir par le cou
la meilleure histoire.
Se vêtir des personnages qui l'accompagnent durement des coques de leur particularité,
la traite des clichés hypnotiques. Pour la concentration intrinsèque.
Du coup, point s'immoler.

Renaître ou pas, après tout (ça) peu importe.
Avec repos et sans prendre le temps en laisse tout est possible.

Prenez une table, posez la entre vous et enfin vous pouvez répéter.

"Il faut s'entraîner à chambouler le monde"
non pas ça non plus
la perfection, l'émission.

mardi, janvier 16

I'm lost but i'm not stranded yet

Cette fois ci, il ne faudra pas compter sur eux. Ce n’est pas la peine que les mots (pan !) soulèvent l’or ramage. Obwohl, wie weich ihr seid, mein Strom mon essence (le mot vermeille).
Les beaux paons alors ont le cou tordu, c’est faux archi nauséabond leur prétendue suffisance.
Dehors j’attends infiniment que les usines montent aux cieux, alors qu’ici et là tu me stipules comme enragée l’altitude de nos terres. Notre tombe de l’amour viendra grise, grisée que je balance une main entre ton ventre.
Mais tout ça, vous ne comprenez pas, est aux fers de la solitude, j’ai le profil plongé d’un vers en déplacement, et moi seule. D’ailleurs ça serait bien : jamais là et joignable, pour me passer la laisse aux coups durs, en fuite. Ne cherche pas dans quelle facette, le verre réfléchit et au pire il court toujours. Blasés des multitudes, Ah c’est si drôle
Dit comme cela les boissons dans les pieds les haines les gorges, c’est drôle mais est ce suffisant ?

Suffisant de berner tout le monde pour goûter à tous en chaussons polis éternellement oubliés pour des millions de princes.
Contre les brûlures je tais toi,
Pourtant, écoute c’est un gâchis de diluer la belle parole, ma douce.

Arrêtez. Arrêtez vos jeux, vos histoires, vos suicides.

Maintenant comme attendu, toujours d’ici sur la ville, je me souviens. J’ai laissé des poudres d’enfant résignée dans la traînée de l’ascenseur cette nuit.



Lundi Seize Mardi quinze et ça me dit huit

a un moment ya un type qui a débarqué
dans le deuxième bar où je suis allée
et là déjà je sais pas pourquoi tout le monde s'est amusé à me payer de tournées de tequila
et je me concentrais . et j'attendais que tout le monde évacue
en faite le monsieur blanc (à moustache blanche) qui ma dit :
"Du guckst nur wenn du willst und hörst was du willst , aber ich sag dir eines : du bist nicht unsympatisch . "

donc ce type a débarqué l'air grave . enfin mâchoires serrées tu vois . genre il se donne une contenance,  à 2h du mat’ et  son programme construit , deux Kölsch, puis encore une
avec des cacahouètes .

et puis j'ai vu trois quatre regards qu'il ma jetés
j'ai pas aimé,
c'était exactement le jaugeage - you will be my bitch
je l'ai ignoré . et je réservais mes sourires doux et simples au barman .

et puis j'ai été parler au monsieur . pour son anniversaire en lui disant que c’était l’Allemagne qui me donnait le tournis que je ne savais pas parler mais que je le ferais . elle venait de rentrer . ils étaient bien tous les deux. Ca invoquait même le respect , le nombre de boissons qu'ils enchaînaient calmes .

et puis au bout d'un moment . le type je pensais qu'il était parti, je l'ai dis d’ailleurs- enfin il est parti

ah oui y avait une fille avant qui était là avec un gros mec, et puis un beaucoup plus vieux squelettique et on aurait dit qu’elle était sous ex, j'ai cru qu’elle allait violer le vieux en plein milieu du bar
mais en faite c'était peut être son père

donc. à un moment elle me parlait , ça ma fait rire , je l’aurais prise dans mes bras et remerciée
le type était pas parti . juste aux toilettes
et il m’a regardé , m’a dit , viens te mettre près de moi
j'y suis allée. je suis comme une sorte de flaque pour dire les choses sans grain, une flaque quand j'ai bu .

je m’assois et pique une cacahouète
évidemment je refuse a boire ou je prends juste un jus de fruit ? c'est ça de l'orange, on parle un peu , il a les yeux piqués
il me fait rire parce que depuis les heures que je passe là à attendre le lever de camp, il a fait tourner la machine a sous sans cesse.
. et puis je lui dis que je ne comprends pas, mais le temps qu'il m’explique
enfin - il avait plus besoin

Alors à cause des vagues qui perturbaient mes oreilles à mes yeux,
je doutais encore de ma capacité à tenir debout. gentille petite fille , mais ferme comme du bois et peu inflammable
l'autre type voulait parler . je lui ai dis que je ne faisais que les massages, parler je n’avais pas l’habitude après les bars .
il habitait en haut comme moi ,
je me disais que je me casserais bien vite . toute façon je suis bien trop dure comme du bois
et puis j'ai pris du temps pour dire bonsoir à l'autre. il était cassé, les mains dans la tête. Merde je ne connais pas de berceuse, je lui ai dit doucement de rentrer. il m’a dit de faire attention et pour ça ma passer son numéro . "je suis pas sûre que tu sois mieux mon choux" je lui ai dit dans mes langues pourpres
Là encore j’espérais que l'autre ce soit infiltré dans les murs, qu'il se soit envoyé dans ses altitudes de draps par la fatigue
non il était là tout plein de reproches pour mon retard

Bon d'accord, chez moi, ce type qui tenait pas debout .
 qu'il n 'aurait pas ma peau plus bas dans le bar. qu'elle était là pour moi contre ses brûlures

donc on a parlé comme tu peux imaginer, enfin vaguement

mercredi, janvier 10

Mercredi






Ton dos nu. Ta main à ma portée. Tes yeux et le regard sans détour. L'envie et le manque persistent jusqu'à la fin que nous n'écrivons pas. Et je t'aime et je t'aime sans fin parce que nous ne l'écrivons pas. Dans l'ivresse et la chaleur de la nuit j'essaie de perdre ton visage de ma vue. Je détourne le mien et tu le rattrapes.

Tu as la platrée de l'univers sous ton poêle.
Vos courbes en tangente par la bouche qui déchire déjante déchaine, votre couple
vos coups de grâce.

...

Je foule des graviers de cimetières en fleurs de champs


ça me fait penser à quelque chose. Et en plus c'est beau,
frais quelque part (partout) (pas en part) (en entier) dans tes quartiers
de lune au jus de mandarin

s'ébruite doucement La chine a peur

Schuchtern





la radio est aussi cette nourriture mouvante
les ondes marchent en cadence crochées
si bien que la belle perd ses lèvres roses ivres.


Le sable défait sous les corps dévoués
Qu'a t'on fait des rubans comme des gouttes de pluie
comme des gouttes de pluie Peu importe tes yeux froissés


Même que les avions volent, les avions sont des machines, les hommes volent aussi, les hommes sont des machines. Incontrôlables.
Les doigts éperdument fous sur la machine à écrire le futon ne devait pas briser, que faire maintenant sous le bambou qui s'effile ?

...


Arrêtez. Arrêtez, vos jeux, vos histoires, vos suicides.

Fièvre de titre


Ca n'a pas de sens
Ces ailes déployées
Qui soulignent le vent
De la pointe d'un v
Herbe sèche
Mes doigts tracent des ronds
Sur ta peau verte et rêche
Glissée
Sous l'horizon
...
Et si on se retourne on porte le chapeau, de l'élan
au cerfeuil qui nous gratte le nez. Parle moi
parles tu à l'herbe elle se sent seule, son dos abandonné
à la lisière humaine. Coule toi dans la vie
oublies en la déroute
du ciel si courbé qu'il ramasse ton coeur.